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Retour sur ma pratique du 15 septembre


Aujourd’hui, après de longs et interminables mois sans une pratique de Ashtanga pour cause de bébichoux, je me suis octroyée le luxe de 1h15 de calme et de paix. Me voilà, pantalon fluide, cheveux vite rassemblés en un chignon dégueulasse, cernes au vent. Me voila, Gwendoline, prête à bouffer mon ego à 7h du mat.



Alors oui, pour les puristes du Ashtanga, je n’étais clairement pas dans les clous (pas douchée, pas avant le levé du jour, un dimanche...) disons que je n’avais pas vraiment prévu ce rdv.

7h15, je traîne ma carcasse molle. J’enchaîne les salutations au soleil. À la dixième je ressens (enfin) quelques sensations « connues ». Il faut dire que cela fait 1an que je pratique jambes espacées. Mais alors, mes épaules me brûlent et mes ischios ont envie de partir loin loin.... ils n’ont clairement pas envie de faire leur rentrée!

Seul point très positif: mon souffle. Fluide, sonore, régulier. Disons que mon cher et tendre fiston n’avait pas trop laissé de répit à mon diaphragme ces derniers mois, et là, enfin, j’ai la sensation de RESPIRER! 

7h30 je ravale ma salive, amère.

💣❌merde, j’ai pas d’équilibre.

Pu^*+\%^ j’arrive pas à faire ça.

Alors mon corps, ce vaillant soldat de 4 trimestres de lutte grossesse et mon esprit de merde s’agacent, se contorsionnent, essayent en vain de se trouver tous deux une place.

Une lutte s’engage. À mon corps le cœur et à mon esprit la raison. Raison qui visiblement ne fait pas partie de mon champs lexical ce matin. Mon corps cœur s’adapte à la déraison de mon esprit: « tiens, mets toi comme ça tu seras mieux ». 


J’ai bien la petite voix de la raison sur mon épaule gauche qui me dit « tu luttes contre ton égo Germaine... et tu sais que c’est nul ».

Je ravale une nouvelle gorgée amère.

Merde, je n’arrive à rien ce matin.


Et puis j’écoute le cœur, la raison. La raison du cœur et la raison de mon esprit. 

Cette fois c’est l’ego que je ravale. 

J’attrape un bloc pour trikonasana2, J’enfile ma sangle au bout du pied pour utthitahastapadangusta, je twist à peine en marichi

« Ça y’est, j’y suis. »

« Je suis où? »

« Juste là où je dois être »

J’accepte et je respire mieux. ENCORE mieux. J’avais, je crois VRAIMENT oublié ce que c’était que de « RESPIRER ». 

Je continue, progressivement, avec mes aides. En partenariat avec mon corps. Mon ego me laisse un goût sucré.

La joie de vivre pleinement yoga.

La joie d’être juste moi avec mes faiblesses, mes failles.

Fin de séance. Série 1 non complète. Et alors?

Alors,

Je me dépose en savasana. J’ai envie de pleurer.... Comme il est bon de se retrouver!

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