Cela faisait déjà plusieurs semaines que j’avais envie de faire un petit article sur l’ego. Cet égo qui nous pousse à toujours vouloir faire plus, toujours vouloir faire mieux en allant plus loin.
J’ai eu une véritable révélation lors de ma dernière formation YIN YOGA.
RÉVÉLATION SUR MON MOI
Pour la première fois, j’ai réellement compris ce que voulait dire "être" dans l'asana. Au delà du souffle et de l'alignement.
Pour vous écrire ce petit post, je me suis perdue dans les limbes de l’égo... Ego en psychologie, en spiritualité, moi, conscience, sur-moi…. Mon bac de littéraire remontait à trop loin pour pouvoir vous écrire quelque chose de censé !
J’ai fais donc un retour en arrière, je suis revenue sur le tapis et je me suis interrogée sur ma pratique, puis sur celle de mes élèves. Sans jugement. Juste en essayant d’être observatrice de la posture (la mienne et celle de mes élèves)….
Et là bim, je me suis demandé où l’ego se plaçait. Où MON égo était et où j’étais MOI.
Avant de poursuivre ce petit traité qui fera sûrement débat, j’ai repris les bases. Qu’est ce que l’EGO ? (point de vue développement personnel)
EGO EGO EGO EGO
Selon une modique synthèse de plusieurs sources, l’ego serait une sorte de masque ou de personnalité que nous nous créons dans l’enfance et qui s’alimente de nos expériences, croyances, conditionnements familiaux, sociaux…
L’ego est tout le temps là. Bien souvent il empiète sur notre conscience ce qui rend la tâche de dissocier le NOUS du LUI souvent difficile. L’ego sait, croit, juge, critique, critique encore, compare et se raconte des histoires…Les mêmes histoires tout le temps!
D’un autre côté, nous avons la conscience, l’être. On n’EST lorsque l’on vit l’instant. L’être expérimente sans jugement. C’est un phare qui observe, qui ressent et expérimente en directe, sans se poser de question.
FLASH BACK
Je suis revenue à mes débuts avec le yoga….
Et notamment ce fabuleux asana : Paschimottanasana (la flexion vers l’avant).
Je le vomissais ! J’ai toujours eu des jambes trop raides, des ischio tendus avec de réelles difficultés à aller « vers l’avant ». Il fallait ajouter à cela mal à la nuque et dans le bas du dos. Je n'avais zéro perspectives d'évolution et pourtant un seul objectif en tête : ATTRAPER mes pieds.
Mais pourquoi ?
Parce que « attraper » mes pieds était pour moi le signe d’un asana réussie. Alors que maintenant je comprends que non! Je ne faisais pas un asana, mais une posture. Je voulais FAIRE la posture et non la VIVRE, et non être dedans.
Vivre l’asana c’est être dedans, ici, maintenant.
Et c’est le Yin yoga qui m’a permis de revoir toute ma pratique, toute ma manière d’être. Je suis clairement Yang, un tempérament fonceur, avec ce besoin d’aller de l’avant avec force, combat. Et lorsqu’il s’agit d’aller vers mon côté Yin, je couine mais si je sais que mon corps et mon cœur me le réclame. Je lutte contre mon égo, contre ma construction personnelle que je me suis forgée au fur et à mesure des années : je suis une fille, j’ai toujours été féminine dans l’apparance mais je pense être très masculine dans ma manière d’être. Je me suis construite une carapace et la briser aurait été pencher vers mon côté doux que je considérais comme faible ….
** QUELLE MAGNIFIQUE MAGNIFESTATION DE L'ÉGO! **
J'en suis arrivée à la conclusion personnelle que l’égo se situe dans les épaules. Les épaules et la partie haute du dos serait selon plusieurs disciplines la partie liée à la communication... je n’invente rien. Mais regardez comme cela fait sens avec nos expressions : "garder les épaules hautes",
"Être fière comme un coq", "bomber le torse" avec des épaules largement poussées vers l'arrière, tête haute.
Au contraire "Courber l’échine", "Faire profil bas " c'est bien souvent arrondir les épaules.
AU YOGA CA DONNE QUOI?
Lorsque l’on appréhende pour les premières fois Paschimottanasana:
- on veut " faire " comme les autres
- on veut " faire " comme on l’a apprit en sport
- on veut " aller plus loin "
….
Donc on veux attraper ses pieds en forçant sur les épaules pour les amener au maximum vers l’avant, juste parce qu’on veut faire comme l’ego nous l’a apprit. Les épaules nous guident et elles nous guident mal!
Lorsqu’on met l’égo de côté pour agir en conscience, on accepte de laisser au corps le temps de ressentir. On accepte de fléchir les genoux, de s’aider d’une sangle pour repousser les épaules vers l'arrières (refouler l'égo) et de vivre l’asana.
VIVRE L'ASANA C'est comprendre avec notre mental l’intelligeance de l’asana.
C'est ressentir avec le corps et les 5 sens (le souffle, zone de chaleur, fraicheur, tensions, compressions...)
C'est se laisser guider par l’emotion qui peut surgir.
Ainsi le sens est donné à la posture et la posture prend du sens.
Lorsqu'on accepte la variante pour placer notre corps, notre être et notre âme dans l’asana sans que l’ego viennent massacrer les bénéfices, alors on expérimente ce qu’il nous offre.
Et vous votre ego se situe où ?
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